Avec le soutien de l'Union européenne et de l'UDII, le Maroc s'adresse à la préparation d'une feuille de route nationale pour l'économie circulaire, qui devrait voir la lumière du jour à la fin de 2025. Cette approche vise à repenser les méthodes de production et de consommation grâce à une meilleure gestion des ressources et à une réduction significative des déchets.
Alors que les défis environnementaux se multiplient à l'échelle mondiale, le Maroc est impliqué dans une réflexion substantielle sur l'évolution de son modèle économique. L'objectif: passer d'une économie linéaire, en fonction du diagramme du produit du produit, à une logique circulaire qui valorise la durabilité, l'efficacité et le recyclage. C'est dans cette perspective que les autorités marocaines, en association avec les institutions internationales, mettent en œuvre une feuille de route pour structurer cette transition dans les principaux secteurs économiques du pays.
Une approche participative pour construire un modèle durable et inclusif
Le développement de ce document stratégique a officiellement commencé lors d'une réunion tenue fin avril, qui rassemble le ministère de la transition énergétique et du développement durable, des partenaires techniques internationaux, notamment Unudi, ainsi que la délégation de l'Union européenne au Maroc. Ce projet fait partie du programme "Switch to Circular Economy Clains" (Switch2CE), qui encourage les pays émergents à adopter des chaînes de valeur circulaire, avec le soutien financier de l'UE et du gouvernement finlandais.
Le Maroc prévoit d'articuler cette feuille de route autour d'un diagnostic détaillé des pratiques actuelles de gestion des ressources. Cette première étape comprendra également une comparaison avec les initiatives mises en œuvre dans d'autres pays, pour identifier les voies d'amélioration adaptées au contexte national. Le processus prendra en compte les réalités des secteurs considérés comme prioritaires, tels que l'agriculture, les textiles, la construction ou même les plastiques.
Au-delà de l'analyse, l'approche est destinée à être inclusive. Les consultations avec les entreprises, les autorités locales, les ONG, mais aussi les citoyens, définiront collectivement les instructions à suivre. Ces consultations conduiront à la création d'objectifs ambitieux, à la mise en œuvre de mécanismes de financement dédiés et à la création d'un cadre gouvernemental transparent. L'ensemble sera compatible avec un système d'indicateurs pour mesurer les progrès réalisés et ajuster les actions au fil du temps.
La coordination technique du projet a été confiée à Trinomics, une entreprise spécialisée dans les politiques environnementales. Sa mission consistera à garantir la cohérence entre les ambitions nationales et les engagements internationaux du Maroc en durabilité. L'objectif est également de promouvoir la création d'œuvres vertes, de renforcer la compétitivité des entreprises locales et de positionner le royaume en tant que pôle régional en termes de solutions circulaires.
La version finale de cette feuille de route est attendue à la fin de 2025. Lorsqu'elle est équipée d'un cadre structuré et ambitieux, le Maroc a l'intention d'accélérer sa transition écologique tout en stimulant une croissance plus sobre, plus résistante et plus équitable.
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