Aujourd'hui, le Liban passe par une étape précise qui incarne un affrontement ouvert entre la logique de l'État et la logique des armes en dehors de la légitimité, à la lumière de l'escalade de la controverse sur l'avenir du monopole des armes de l'État. Le président de la République, Joseph Aoun, a lancé une position ferme dans laquelle il a souligné que "l'arme doit être confinée aux mains de l'État seule", soulignant que la décision à cet égard a été prise et sera mise en œuvre. Il s'agit d'une déclaration qui réaffirme le principe de la souveraineté nationale et restaure le prestige des institutions, mais il a été rapidement dirigé par une réponse provocante du Hezbollah, à travers des déclarations de son secrétaire-Général Naim Qassem, qui a annoncé que le parti "ne permettra à personne de retirer ses armes", en particulier les États-Unis, à la volon vers la fin du phénomène des armes parallèles et de l'étranger. Cette contradiction fondamentale entre le projet d'État et le projet d'armes parallèles révèle la profondeur de la situation difficile libanaise, car le pays connaît depuis des années de l'absence de la décision souverain et du déséquilibre entre ses institutions juridiques et les forces extérieures. À la lumière de cette réalité complexe, il est nécessaire de développer une stratégie complète qui traite du Hezbollah comme une menace politique et intégrée de sécurité, pas seulement un groupe armé en dehors de la loi.
Toute stratégie réaliste pour désarmer le Hezbollah commence par le soutien de l'État libanais lui-même, en particulier sa sécurité et ses institutions militaires, lui permettant d'imposer son prestige à l'ensemble du territoire national et de restaurer son monopole légitime des armes, à travers un projet national complet qui accueille toutes les composants libanais sous l'égide de l'État. Cela nécessite que la communauté internationale, et les Arabes, en particulier, pompent des investissements politiques et économiques conditionnels aux réformes réelles et de soulever la couverture politique de tout composant qui rejette les lumières au sein des institutions de l'État. Dans ce contexte, la dissuasion dans le pays hôte représente l'un des outils décisifs, car le pays lui-même doit exercer une pression sur les organisations en dehors de la légitimité. Nous avons assisté à un exemple réussi dans ce contexte lors des événements de septembre 1970 en Jordanie, lorsque le régime jordanien a pu mettre fin à la présence des factions palestiniennes armées qui ont quitté le contrôle de l'État, malgré leur association avec le défunt président égyptien Abdel Nasser. À cette époque, l'État a réussi à restaurer son prestige et à forcer ces factions à sortir au Liban. Ce modèle met en évidence la différence fondamentale entre un État fort capable d'imposer la loi, et un État fragile, comme c'est le cas du Liban maintenant, car toute dissuasion interne ne peut être appliquée sans un soutien externe réel qui reconstruit les institutions juridiques. L'expérience de l'Irak a prouvé que la question n'est pas impossible. Les forces irakiennes, avec un soutien direct de la coalition internationale, ont pu vaincre Isis entre octobre 2016 et novembre 2017; Cela indique que le renforcement de l'État peut produire des résultats décisifs, même face à des organisations sanglantes et cohérentes. Par conséquent, le soutien de l'État libanais n'est pas seulement un choix politique, mais aussi une nécessité stratégique pour mettre fin au chaos des armes et permettre au Liban de faire progresser sa souveraineté.
Parallèlement au soutien de l'État, la pression populaire est l'une des voies de base de base contre le Hezbollah, en sapant sa relation avec l'incubateur social, qui a formé une source de force majeure au cours des dernières années. Cela peut être réalisé en séchant ses sources financières, afin de perturber ses réseaux de services sociaux et de santé qui sont estimés à des centaines de millions de dollars par an, ce qui l'a aidé à consolider sa présence au sein de la société libanaise, en particulier dans les cercles chiites. En outre, continuer à le classer à l'échelle internationale car une organisation terroriste contribue à la poursuite de ses membres et de ses sympathisants légalement, ce qui augmente le coût de sa liaison et réduit progressivement le niveau de soutien populaire qu'elle jouit. Chaque fois que le citoyen libanais estime que son affiliation avec le parti le met sous pénalités ou isolement, la base de soutien que le parti n'est pas en sécurité est érodée en interne.
L'option d'intervention directe est mise en évidence comme l'un des voies dissuasifs actives, à travers l'inclusion de la milice du Hezbollah dans la liste des objectifs militaires de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, en tant que parti décrivant une organisation terroriste transversale, et, comme il n'est pas non plus différent dans sa nature et ses fonctions d'organisations telles que "ISIS" et "Al Qaeda" agendas qui cherchent à déstabiliser la stabilité régionale.
Au niveau régional, le traitement du Hezbollah nécessite de confronter l'État parrain, l'Iran, qui depuis la création du parti au début des années 80, a joué un rôle central dans son financement, son format et l'organisation, et le soutien politique comme un outil majeur au sein de sa stratégie d'extension dans la région. Pour assurer le succès de toute stratégie visant à démanteler la structure militaire du parti, il est nécessaire d'exercer une forte pression sur Téhéran, en se concentrant sur la menace de ses intérêts directs et l'empêcher de continuer à utiliser le Hezbollah et d'autres groupes armés en tant qu'agents pour mettre en œuvre ses guerres au nom. Les faits ont prouvé que l'arme du Hezbollah n'est pas le résultat d'un contexte libanais interne, mais plutôt un reflet d'un système iranien qui s'appuie sur les milices croisées pour imposer son influence.
Enfin, tant que la décision de la guerre et de la paix est en dehors du cadre de la légitimité, il n'est pas possible de parler de la construction d'un Liban fort et indépendant. Et ce que le président libanais met aujourd'hui concernant l'inventaire des armes entre les mains de l'État est le même que ce que les pays arabes appellent depuis des années, dans le but de fortifier le Liban de la falsification régionale. Et l'opportunité est toujours devant lui de retourner un État fort et indépendant, et cela ne sera réalisé qu'en désarmant les milices et en soutenant les institutions légitimes, au sein d'un projet international qui restaure ce pays sa position naturelle dans son environnement arabe.
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